Santé et sécurité

La santé ?

Question importante lorsqu’on part avec des enfants, a fortiori en bas âge, et qu’on nous a fréquemment posée avant de partir. Elle a sans doute impliqué certains choix au cours du voyage.

Nous y avons répondu de manière tout à fait personnelle, en fonction de ce qui nous semblait raisonnable :

  • Nous avons ainsi évité les zones impaludées ou de fièvre jaune (voir institut pasteur de Lille pour les cartes précises).
  • Nous sommes montés très progressivement en altitude (300m par jour)
  • Nous avons acheté un filtre à eau très fiable avant de partir et nous n’avons pas donné de nourriture achetée dans la rue aux enfants.
  • Nous n’avons pas bu d’eau de ville en Bolivie et au Pérou, ce qui a induit quelques pirouettes pour ne pas blesser nos hôtes lorsqu’on était invités.
  •  Nous avions demandé à certains de nos amis médecins si l’on pouvait les contacter en cas de souci dans un endroit perdu, nous ne nous en sommes pas servi, mais c’était malgré tout rassurant d’avoir cette option.
  • Nous n’avons fait aucun vaccin dit « du voyageur », nous avons préféré prendre les précautions nécessaires pour éliminer les risques (notamment avec le système de filtre à eau, indispensable selon nous).

Bien entendu, nous avons apportés des boîtes de médicaments qui ont encombré nos placards pendant sept mois sans être utilisées, réflexes d’Occidentaux… Les enfants n’ont presque pas été malades, bien moins que s’ils avaient passé l’hiver en France en tout cas.

Si c’était à refaire ?

On prendrait très peu de médicaments allopathiques car dans les pays traversés (Chili, Argentine, Uruguay, Bolivie, Pérou), les pharmacies sont sérieuses et fiables (quand tu mets de côté le fait qu’elles vendent aussi des sacs à main, de la nourriture, des recharges téléphoniques, des jouets pour enfants, etc). Nous avons dû consulter des médecins quelquefois (1 côte cassée et 1 oreille infectée au Chili, 1 gastro-entérite un peu forte au Pérou, 1 bronchite deux jours avant de partir d’Argentine) et à chaque fois, les soins dispensés ont été de qualité. En revanche, on repartirait avec notre stock d’homéopathie, d’huiles essentielles, de plantes car ce type de médecine n’est pas très développé là-bas, sauf au Pérou et dans les capitales.

Et la sécurité ?

Nous n’avons eu aucun problème d’insécurité, de tentative de vol, d’agressivité. Nous avons dormi dans les rues, sur les places des villages sans jamais nous sentir mal à l’aise. Il nous est arrivé une ou deux fois de changer d’endroit de bivouac à la nuit tombée mais seulement sur des critères d’intuition féminine, pas toujours rationnelle… Nous avons pris des précautions à Valparaiso, au Chili, car de nombreux véhicules y sont forcés. Pour le reste, on s’est toujours sentis comme à la maison. De toute façon étant donnés les régions traversées, on risquait plus un guanaco sur le capot qu’une attaque à la matraque…

Certaines personnes ont l’impression que faire voyager des enfants c’est les exposer à toutes sortes de risques. Je pense que cette idée fait plus ou moins partie de notre inconscient collectif, vestige d’un temps où le voyage était vraiment une aventure qui pouvait coûter la vie. En toute franchise, j’ai plus l’impression d’être en danger quand chaque matin d’école, je marche dans ma rue sans trottoir et mal éclairée, à quelques centimètres des voitures, avec les deux enfants à la main, que pendant un voyage de sept mois sur les routes d’Amérique du Sud.

Nous sommes néanmoins partis avec une balise de détresse dans nos bagages et avons croisé plusieurs familles qui avaient fait de même. Nous ne nous en sommes pas servis (heureusement). Ce n’est pas forcément indispensable mais ça dépend de la manière dont chacun négocie avec son cerveau reptilien…

Au Pérou, nous nous sommes aperçus que notre carte bancaire avait été piratée. Apparemment, c’est plutôt courant dans le pays et au Nord Chili. Pourtant, nous avons été vigilants. Mieux vaut sans doute vérifier qu’on a une assurance qui fonctionne dans ces cas-là.

Manger sans gluten en Amérique du Sud ?

Muy facil ! La nourriture de base en Amérique du Sud c’est le maïs sous toutes ses formes, la pomme de terre qui se décline à travers des centaines de variétés différentes et plus délicieuses les unes que les autres, le quinoa de toutes les couleurs, la viande rouge en Argentine et au Chili, les fruits et légumes en Bolivie et au Pérou, le riz. Traditionnellement, on mange donc sans gluten en Amérique du Sud.

On trouve des produits sans gluten (pâtes, gâteaux, farines, etc) dans les supermarchés en Argentine, Uruguay, Chili, Pérou (il n’y a presque pas de supermarchés en Bolivie) mais c’est souvent très cher (encore plus qu’en France) et il n’y a pas beaucoup de choix.

En Argentine, chaque restaurant est censé proposer un plat sans gluten dans sa carte, il suffit de dire « Soy celiaca/o », c’est beaucoup plus connu qu’en France et accueilli avec tolérance et compréhension.

Il est donc très facile de manger sans gluten en Amérique du Sud, d’autant plus avec une cuisine sur roue.