Ligne grise à perte de vue coupant des champs de maïs, de tournesols, vaches par dizaines, entrées d’immenses estancias bordées d’arbres, milliers de kilomètres de barrières, du plat, du plat, du plat, du vent, des magasins de matériels agricoles à l’entrée de villes quadrillées : voilà où se pose notre regard, à travers le pare-brise, ces derniers jours. On pourrait se croire en Flandre, avec le soleil en plus, ou dans les régions agricoles des Etats-Unis.
On a fui la chaleur moite et les moustiques pour prendre la direction du Sud. Le paysage de la pampa, région de Buenos Aires et cœur économique du pays, est à la fois monotone et reposant. Bon c’est sûr que les barbelés de part et d’autre de la route n°3 ne sont pas vraiment une invitation à la promenade dominicale, que la ligne droite sur 10 kms ne maintient pas forcément l’esprit alerte et que les silos à grains pour une unique montagne ne laissent pas une empreinte grandiose dans la rétine.
On s’est néanmoins arrêtés dans des bourgades agréables : San Antonio de Areco, Tandil et on découvre la sensation de liberté que donne l’horizontalité. On se familiarise aussi avec l’univers Gaucho : les cow-boys de la pampa (pas ceux de la primaire socialiste) chargés de surveiller les troupeaux de vaches ou de moutons, à cheval. Le Gaucho est un personnage majeur de la culture argentine apparemment. Beaucoup de folklore l’entoure mais c’est encore une réalité bien vivante. On a vu plusieurs fois des types aller faire leurs courses à Carrefour à cheval par exemple… On a croisé des hommes de tous âges avec le béret traditionnel, le foulard noué, la moustache et le pantalon, ce qui, surtout sur un cheval, donne plutôt fière allure. On n’a pas osé prendre de photos, peut-être plus tard.
On prend également la mesure de la démesure des distances : tu roules toute la journée et tu t’aperçois le soir que ce que tu as fait tient en 6 cm sur ta carte… Les gens que l’on rencontre sont toujours aussi incroyablement gentils et affables. Il suffit de sortir une carte routière 5 sec ou de se promener avec le sac à dos porte-bébé (qui ne semble pas être utilisé ici) pour être sûr d’entamer une conversation dans les minutes qui suivent, d’autant qu’il y a peu de touristes étrangers dans cette partie du pays. En revanche, c’est le lieu de vacances privilégié des Argentins qui vont en masse dans les stations du bord de mer autour de Mar de Plata.
Bientôt la Patagonie et la péninsule Valdès ! …et les photos des premiers asados !
ola
merci pour le voyage
vous avez pris le ferry pour passer en argentine ou bien ?
Non, on a fait le tour par la route. Çà fait plus de kilomètres mais moins de papiers et comme on sortait d’un vendredi noir…
A bientôt
E
ha ha, génial le passage piéton 🙂
Et comment se comporte Bison sur les pistes que vous avez déjà faites?
Est il suffisamment musclé et souple
Pour l’instant ça va pour les pistes. Je regarde après chaque tronçon sous le capot voir si rien n’a bougé. A part un gros tuyau d’air qui s’est déconnecté de 5 mm ça va.
Je dois maintenant installer une grille métallique à l’avant du camion pour éviter les cailloux qui pourraient perforer le radiateur.
Et je dois faire une nouvelle fixation de la plaque d’immatriculation arrière qui a été arrachée lors d’une marche arrière non maîtrisée. Je regrette d’avoir économisé sur la caméra de recul.
A plus
Hola,
Certes, c’est le plat pays à côté du périple que vous avez vécu pour récupérer Bison ! Pero ¿ quién sabe ? Vous allez peut-être croiser d’éventuels piétons qui s’aventureraient à traverser la Pampa ! ¡Qué raros son los aventureros.
Bonne route vers le sud. Besos.
Pas de piétons mais un courageux cycliste Français face au vent Patagon. Nous ne l’envions pas.
Et les enfants ? Ils supportent bien les kilomètres et l’organisation des journées ? C’est comment ? Et vous ? c’est plutôt reposant ou fatiguant ?
En France, c’est le redoux après 2 semaines de températures négatives et de neige.
Bises
Salut.
Oui, tout le monde a pris le rythme. On fait attention à faire de vrais jours de pause sans rouler et les jours où on roule, c’est 250 km et ça nous prend la journée. Il faut en effet faire les pauses pipi, les pauses drone, les pauses bananes, les pauses plein de gazole, les pauses plein d’eau et tester les jeux pour enfants dans les villages traversés.
On va pas tarder à faire une présentation du camion, avec un peu de détails sur l’organisation mais le temps et les bonnes connections internet nous manquent.
A plus
E
Bonjour Etiènne et ta petite troupe. je me souviens , d’un professeur de Physico-chimique que j’avais à 54 ans ce début d’année et qui est partit en vadrouille . je suis heureuse de regarder ce début de voyage qui semble ouvrir de beaux horizons.
merci pour les photos. bon voyage!!!! Cathy à bientot